Sortir d'Istanbul fût une expérience moins intense et surtout moins dangereuse qu'y entrer. Voyant sur ma carte que les plus grosses routes sont au sud vers la Mer de Marmara, je décide donc le mettre le cap au nord vers la Mer Noire. Première étape : prendre un ferry pour traverser le Bosphore séparant l'Europe de l'Asie. Facile, des départs toutes les 20 minutes, pour la somme de 2 TL (moins de 1 €). Ça prend un quart d'heure pour rejoindre l'autre rive. Yeah ! J'ai changé de continent ! C'est autre chose que traverser le Rhin pour aller acheter des clopes et du tofu fumé à Kehl. Deuxième étape...
Istanbul, une étape importante de mon voyage, un moment que j'attendais depuis longtemps, la ville qui marquera mon passage du continent européen vers l'Asie. Plus que motivé pour voir la légendaire cité, j'ai mis les bouchées doubles et pédalé comme jamais. L'arrivée en ville fût quelque peu épique, empruntant sur une trentaine de kilomètres une 3x3 voies bien chargée, souvent en pente raide, sous un soleil de plomb, au milieu des gaz d'échappement. Heureusement, ça bouchonne, les voitures n'avancent pas très vite. Mais pas question de se relâcher. Surtout rester bien concentré, avoir des yeux...
Comme Constanta c'est vraiment une ville de merde étudiée pour appâter le touriste de base afin qu'il y dépense son fric en gros naze qu'il est, nous bifurquons donc directement vers le sud en direction du dernier village de la côte, Vama Veche. Juliette m'a dit qu'il s'agissait d'un endroit plutôt libre et festif, où l'on peut camper sauvagement sur la plage, un douanier m'affirmé qu'il s'agissait du plus joli coin du littoral. Le tout m'est confirmé par Mr Wikipédia. Ils ont tous raison. Le bord de mer est vierge de béton, l'eau limpide affiche une température de 30 bons petits degrés, chacun...
A Belgrade, je me suis juste un peu balladé en ville et dans le parc de la citadelle ottomane de Kalemegdan dominant la ville communiste de Novi Beograd, mais j'ai surtout profité du fait d'avoir un PC en libre accès dans mon auberge de jeunesse déserte pour uploader un bon paquet de photos. Ça prend du temps ces conneries, mine de rien, et j'ai pas encore le net sur mon vélo. J'ai bien aimé la ville, son aspect orientosovietique, ses falafels et pita baka roboratifs. Reprenant la route le lundi matin, je tombe à la sortie de la ville sur un couple de français. D'où ça ? De Strasbourg, naturellement...
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